Après le suicide du jeune Nicolas à Poissy (Yvelines), le lendemain de la rentrée, le harcèlement scolaire est devenu la priorité numéro 1 du ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. Cette semaine, c’est l’interpellation en plein cours d’un collégien soupçonné de cyberharcèlement qui a remis le sujet en lumière. Vendredi 22 septembre, depuis Copenhague et à quelques jours de la présentation d’un plan interministériel sur le harcèlement, Gabriel Attal a dit souhaiter un confiscation systématique du téléphone portable d’un enfant auteur de «cyberharcèlement grave». Il se trouve justement au Danemark pour étudier les mesures prises par le pays scandinave contre le harcèlement scolaire.
Interdire l’accès aux réseaux sociaux
Gabriel Attal souhaiterait notamment que des sanctions puissent toucher plus tôt les auteurs de cyberharcèlement grave avant la fin des procédures judiciaires. «Quand il y a des situations de cyberharcèlement grave et qu’une procédure judiciaire est engagée, le juge des enfants a la possibilité de décider de sanctions “pré sentencielles”, des mesures éducatives très tôt», explicite-t-il. Il évoque également la possibilité d’interdire l’accès aux réseaux sociaux des mineurs mis en cause.
A l’Assemblée nationale, le projet de loi visant à sécuriser l’espace numérique, en cours d’examen, propose en effet «une peine complémentaire de six mois voire un an de bannissement des réseaux». Le ministre a ajouté avoir rencontré les opérateurs de plateformes numériques pour contrôler la mesure de «majorité numérique» votée par le Parlement en juin. Les réseaux sociaux doivent désormais vérifier l’âge des utilisateurs et obtenir «l’autorisation de l’un des titulaires de l’autorité parentale» pour les moins de 15 ans. Gabriel Attal aurait proposé, d’après le Parisien, d’utiliser le fichier «EduConnect» qui permet déjà de se connecter à la plateforme numérique de l’Education nationale, et qui sert notamment à attester de son âge et recevoir le Pass culture.