Une séparation est synonyme de vie à reconstruire. Mais pour les femmes, la chute est plus rude. Peu importe leur niveau de vie, leur profession ou leur lieu de résidence, elles restent systématiquement les grandes perdantes des ruptures conjugales. Ce constat est plus marqué chez les foyers modestes. C’est ce que confirme une nouvelle étude publiée, jeudi 10 juillet, par l’Insee, portant sur les séparations en Ile-de-France.
Complétant une première recherche publiée en janvier, ces nouveaux chiffres sont sans équivoque : en Ile-de-France, parmi les 3 % de personnes mariées, pacsées ou en union libre qui se séparent, les femmes sont les grandes perdantes. Leur niveau de vie chute bien davantage que celui des hommes. Un déséquilibre qui touche toutes les catégories sociales, des foyers les plus modestes aux plus aisés. Il est même amplifié dans les milieux modestes par la garde des enfants, qui leur revient dans la majorité des cas.
C’est du côté des foyers aisés que les pertes sont les plus importantes, avec un niveau de vie qui chute de 21 % après la séparation, contre 11 % tous milieux confondus. Les données recueillies en fonction du genre montrent un fossé entre femmes et hommes : les femmes aisées perdent en moyenne 15 100 euros par an après la séparation, contre 6 400 pour les hommes. Et lorsque les foyers modestes se séparent, les hommes