Charge mentale épuisante, inégalités dans la répartition des tâches domestiques et parentales : le 8 mars, journée internation des droits des femmes, est aussi l’occasion de rappeler que dans les foyers, les mères restent majoritairement les premières de corvée. Le reflux de l’épidémie de Covid succède à un début d’année particulièrement sportif pour les parents d’enfants scolarisés, compte tenu de la versatilité des protocoles d’accueil et de ce fantasme encore vivace sur la possibilité de télétravailler dans le même espace que ses chérubins désœuvrés. De quoi donner envie de hurler ? Aux Etats-Unis, des mères ont trouvé un moyen de faire retentir leur «colère», leur «fatigue», leur «frustration», explique à Libération Sarah Harmon, mère de deux filles et psychothérapeute. Elle a lancé un phénomène qui se propage par le bouche à oreille dans le monde anglo-saxon : les séances de primal scream («cri primal»).
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Habitante de Boston (Massachusetts), Sarah Harmon a réuni au soir du 24 janvier une vingtaine de femmes après le coucher de leurs petits. Dans le froid glacial, sur un terrain de sport désert, elles se sont placées en cercle, bien emmitouflées et espacées de 2 mètres. Après une grande inspiration, au signal donné par la psychothérapeute (avec deux bâtons surmontés de licornes clignotante