«Mettre ça en première proposition du rapport, c’est une aberration. Ce n’est pas ce que demandent les familles monoparentales.» Pour Clémence, cofondatrice de l’association Justice des familles, le rapport sur les familles monoparentales, confié par le gouvernement au sénateur Renaissance Xavier Iacovelli, est une douche froide. Le document, qui a pour objectif d’améliorer le quotidien des familles monoparentales, est vivement critiqué depuis sa publication, le 30 septembre, surtout sur un point : sa proposition de privilégier la garde alternée «avant toute autre solution». Seules exceptions : en cas «d’accord consensuel des deux parents», «d’éloignement géographique» ou «de comportements violents avérés» envers le conjoint ou l’enfant. En France, une famille sur quatre est monoparentale, soit 2 millions de foyers et 3 millions d’enfants.
«Aujourd’hui, rien n’empêche les parents de choisir la garde alternée. Mais l’imposer reviendrait à contraindre des parents qui ne la souhaitent pas. Il serait pertinent de se demander pourquoi ils ne la souhaitent pas», pose Clémence. Pour Noémie Khenkine-Sonigo, ex-avocate et membre du comité consultatif du rapport, la garde alternée «ne convient pas à toutes les familles». Elle insiste sur l’importance de prendre en compte l’âge et le caractère de l’enfant, ainsi que les relations entre les parents. Cette décision doit être prise «au cas par cas». «Un enfant n’a pas besoin spécifiquement de so