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Récit

Inceste : rendre la justice aux victimes

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Depuis #MeTooInceste, l’institution judiciaire est appelée à une remise en question. Formation des magistrats, place des victimes dans la procédure… Ce mercredi, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants organise un colloque pour faire un point d’étape sur ses travaux.
Paris, le 7 octobre 2021. Lors d'une permanence de la plateforme téléphonique de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). (Denis Allard/Libération)
publié le 16 novembre 2021 à 20h09

C’est un «moment de restitution». Celle des analyses d’experts, mais surtout de la myriade de récits de victimes reçus depuis l’appel à témoignages lancé fin septembre. Au total, 6 200 personnes se sont déjà manifestées dont une immense majorité de femmes (90%), âgées en moyenne de 44 ans.

Ce mercredi, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) présentera les premiers enseignements tirés de cette douloureuse matière, à l’occasion d’un colloque à Paris. «La parole des victimes nous oblige. Ce qui frappe, c’est la limpidité des récits de celles et ceux qui nous ont fait confiance, leur souffrance extrême, mais aussi leur élan vital. Beaucoup témoignent pour elles et pour protéger les enfants», explique à Libération le juge des enfants et coprésident de la Ciivise Edouard Durand. Installée en début d’année, dans le sillage des révélations de Camille Kouchner et des milliers de témoignages parus sous le hashtag #MeTooInceste, la Ciivi