L’information est à peine visible sur leur site internet : un message daté du 24 janvier. «Chers amis […], pour la Famille adoptive française [FAF, ndlr] et les Nids de Paris, cette année 2025 sera très particulière», entame Damien O’Neill, le président de cet organisme privé d’adoption, ayant servi d’intermédiaire pour 8 500 enfants en France et à l’étranger depuis 1946. Dans le paragraphe suivant, Damien O’Neill annonce la fermeture imminente et inattendue de l’organisme. «Nous sommes contraints de mettre un terme à cette magnifique aventure.»
L’explication, écrit-il, est liée aux «évolutions de fond vécues par l’adoption internationale ces dernières décennies et plus récemment, la réforme de l’adoption menée en France depuis 2000, ont profondément modifié l’environnement de notre action. Après maintes démarches et malgré toute la tristesse qu’une telle décision a provoquée, notre Conseil d’administration a conclu que notre association, en dépit de ses atouts, n’avait plus la possibilité d’agir dans ce contexte actuel».
Plusieurs enquêtes de «Libé»
Cette annonce, restée jusque-là inaperçue, surprend. Dans le compte-rendu de la dernière assemblée générale de mars 2024, il n’était pas question de fermeture. «Le département de Paris nous a accordé une autorisation pour cinq ans, ce qui permet de continuer à accompagner la recherche des origines des personnes adoptées via les Nids de Paris ou la FAF», se réjouissait la directrice. Sollicitée par téléphone, elle se braque :