Léa Filoche (Génération·s) est adjointe en charge des solidarités, de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion à la mairie de Paris. Elle déplore le désinvestissement de l’Etat dans la lutte contre l’extrême précarité.
Des femmes enceintes ou avec des tout petits bébés passent des nuits dehors. Vous êtes en responsabilité. Comment acceptez-vous cette situation ?
Je ne l’accepte pas. On a tous peur d’un drame. On met des filets autant qu’on peut, mais ça ne suffit plus. Nous sommes démunis. La mise à l’abri est une compétence de l’Etat, pas de la ville.
Mais pour les femmes isolées enceintes de plus de sept mois ou avec un enfant de moins de 3 ans, la mise à l’abri est aussi du ressort du conseil départemental. Et donc de la ville de Paris, à la fois municipalité et département…
On a beau participer, déployer tout un tas de choses dans l’accès aux droits fondamentaux, on ne peut pas pallier le désinvestissement de l’Etat. Il y a des jours où 1 500 personnes appellent le 115 sans qu’aucune mise à l’abri ne leur soit proposée. Des fe