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Libération
Violences sexuelles

#MeTooAnimation: les colonies de vacances sont «un milieu où on vit tout le temps avec les mêmes personnes, qui se protègent souvent entre elles»

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Une influenceuse et animatrice de colo a lancé samedi le mouvement #MeTooAnimation pour alerter sur les violences sexuelles dans le milieu de l’encadrement des mineurs. Des centaines de témoignages ont été reçus.
Dans un centre de vacances des Pyrénées. (Quentin Falco/Hans Lucas.AFP)
publié le 17 mars 2022 à 9h15

Elle avait 7 ans. Un midi, en colo, un animateur «a glissé sa main entre [ses] cuisses et l’a remontée tout doucement jusqu’à [son] entrejambe». Il aura fallu quatorze ans pour qu’elle ose mettre des mots sur cette agression sexuelle. Sur la page Instagram #MeTooAnimation s’égrènent ad nauseam les témoignages anonymes de victimes de violences sexuelles pédocriminelles en colonies de vacances, centres de loisirs et autres campings. «J’avais 8 ans. […] Le dernier soir, je me réveille tétanisée. L’animateur me baisse le bas du pyjama, pareil pour ma culotte. Il met des doigts, ça fait mal. Je veux hurler, mais je n’y arrive pas.»

A l’origine de ce mouvement se trouve Anissa, étudiante, militante et influenceuse sur les réseaux sociaux. Cette jeune femme de 21 ans avait dénoncé début mars dans une vidéo TikTok devenu virale les comportements de certains animateurs. Elle-même animatrice depuis 2017, elle a vu déferler des centaines de témoignages sous sa vidéo, l’incitant à lancer le #MeTooAnimation samedi, dans le sillage de #MeTooInceste. Près de 400