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Libération
Reportage

Mobilisation d’anciens enfants placés : «Trop longtemps, nos voix ont été étouffées»

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Des membres d’un «comité de vigilance» composé d’anciens enfants placés ont manifesté ce mardi 7 mai à proximité de l’Assemblée nationale à Paris, alors que débutent les travaux d’une commission d’enquête parlementaire consacrée à la protection de l’enfance.
Lyes Louffok (à droite), lors d'un rassemblement d'anciens enfants placés, près de l'Assemblée nationale à Paris, le 7 mai 2024. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 8 mai 2024 à 11h39

Ils sont plusieurs dizaines, des jeunes et des vieux, des femmes et des hommes, natifs de France ou d’ailleurs, reconnaissables à leur tee-shirt blanc barré du logo du «comité de vigilance» qui les réunit. Des anciens enfants placés, qui ont grandi à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ou à la Ddass voire à l’Assistance publique pour les plus anciens, rassemblés ce mardi 7 mai place Jacques-Bainville, à deux pas de l’Assemblée nationale à Paris. Certains prennent la parole à la tribune, racontent leur parcours, chacun avec ses souffrances et ses traumatismes.

«Ce moment est un tournant dans notre histoire collective. Trop longtemps, les voix des enfants placés ont été étouffées. Aujourd’hui, nous refusons cette invisibilité», clame Lyes Louffok, médiatique porte-parole de la cause des enfants placés. Au mois de mars, le jeune homme a participé à la création du «comité de vigilance», dont l’objectif est de peser sur les discussions de la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’ASE,