Ils sont plusieurs dizaines, des jeunes et des vieux, des femmes et des hommes, natifs de France ou d’ailleurs, reconnaissables à leur tee-shirt blanc barré du logo du «comité de vigilance» qui les réunit. Des anciens enfants placés, qui ont grandi à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ou à la Ddass voire à l’Assistance publique pour les plus anciens, rassemblés ce mardi 7 mai place Jacques-Bainville, à deux pas de l’Assemblée nationale à Paris. Certains prennent la parole à la tribune, racontent leur parcours, chacun avec ses souffrances et ses traumatismes.
«Ce moment est un tournant dans notre histoire collective. Trop longtemps, les voix des enfants placés ont été étouffées. Aujourd’hui, nous refusons cette invisibilité», clame Lyes Louffok, médiatique porte-parole de la cause des enfants placés. Au mois de mars, le jeune homme a participé à la création du «comité de vigilance», dont l’objectif est de peser sur les discussions de la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’ASE,