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Interview

Nouvelle proposition de loi sur les crèches privées : «L’approche marchande n’a pas sa place dans la prise en charge des jeunes enfants»

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La députée socialiste Céline Hervieu annonce à «Libération» qu’elle va déposer un texte visant à mieux réguler les crèches marchandes, en interdisant notamment la présence des fonds d’investissement dans ce secteur.
Avec cette proposition de loi, Céline Hervieu veut lutter contre la logique de financiarisation des crèches privées. Dans une crèche lyonnaise en juillet 2023. (Antoine Boureau/Hans Lucas)
par Axelle Debaene
publié le 29 octobre 2024 à 16h16

Les dérives des crèches privées lucratives continuent d’occuper l’actualité. Un mois et demi après la sortie des Ogres, le livre enquête du journaliste Victor Castanet (éditions Flammarion), qui décrivait le système douteux mis en place au sein du groupe People & Baby, la députée socialiste Céline Hervieu a décidé de s’attaquer à son tour au secteur marchand de l’accueil des jeunes enfants, soutenu par l’argent public. L’ex-conseillère déléguée à la petite enfance à la mairie de Paris annonce à Libération déposer, ce mercredi 30 octobre, une proposition de loi visant à protéger les bébés accueillis dans ces structures.

Que contient votre proposition de loi ?

D’abord, nous souhaitons interdire aux fonds d’investissement et aux fonds de dettes d’investir dans les groupes de crèches privées à but lucratif. Ces fonds n’ont souvent aucune connaissance du secteur de la petite enfance, qu’ils considèrent comme un business comme un autre. Ensuite, nous voulons renforcer les sanctions contre les crèches privées qui ne respectent pas les normes d’encadrement. L’idée est de taper au portefeuille pour qu’il n’y ait pas de dérives possibles. Enfin, il faut interdire les formations à distance pour l’obtention du CAP petite enfance. Ces formations ne présentent pas les garantie