Comme autant de petits pas répétés avant de savoir cavaler. Les rituels émaillent les journées d’Anne Pingeon et des enfants qu’elle garde. Et forgent leur apprentissage de l’autonomie. Pour les sorties, cette assistante maternelle d’Annecy (Haute-Savoie) propose «le plus d’activités variées», tout en tenant compte des envies. «Ramasser des cailloux» ou «aller voir le lac» peut suffire au bonheur des trois filles de 2 ans qu’elle accueille. Elles arrivent chez elle à partir de 8 heures. Des jeux libres, puis une occupation commune. Vers 9h45, tout le monde est dehors, «quelle que soit la météo, on a les équipements pour». Après la balade, retour à la maison pour le déjeuner, préparé à l’avance. Aux premiers signes de fatigue, «on part à la sieste». Vient le réveil, le change si nécessaire et le goûter. Un fruit, un laitage, un gâteau.
A l’«heure des parents», la professionnelle leur raconte «comment ça s’est passé». Enfin, elle fait le ménage, s’occupe du linge et prévoit les repas du lendemain. A l’issue de dix heures sans réelle pause, son lieu de travail redevient son domicile. Cette routine connaît une exception : les temps partagés avec d’autres assistantes maternelles, une à deux fois par semaine, dans un espace municipal dédié. Car Anne Pingeon et ses collègues sont employées de la crèche familiale de la mairie d’Annecy. Méconnu, ce mode de garde est à mi-chemin entre l’accueil chez une assistante maternelle et celui en