A force de rapports accablants, de drames et de cris d’alerte, l’Aide sociale à l’enfance (ASE) semble enfin intéresser les pouvoirs publics. Un mois après la remise du rapport de l’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’ASE, le lancement symbolique du chantier du premier centre de santé dédié aux enfants et adolescents placés sous la protection de l’Etat a eu lieu mardi 6 mai à Paris, devant un parterre de responsables économiques et politiques. Dans une ancienne école maternelle du XIIe arrondissement, il devrait permettre dès cet automne d’évaluer l’état physique et psychique de près de 2 000 jeunes jusqu’à leurs 25 ans chaque année, et d’assurer le suivi de leur santé, jusqu’ici défaillant, si ce n’est inexistant.