Certains y pensent depuis plus de deux ans, d’autres se sont décidés en pleine pandémie. Mais pour tous, plane la même incertitude : vont-ils pouvoir célébrer leur union comme ils l’entendent cet été ? Va-t-il encore falloir reporter ? Alors que les professionnels du secteur ont annoncé lundi pouvoir reprendre les festivités de mariage à partir du 19 mai – avec des jauges réduites –, quatre couples racontent à Libération comment ils naviguent toujours à vue dans la brume, entre course au traiteur et pour les plus mal lotis, faillite du tailleur.
Angélique Douarre, 35 ans, architecte et Emilien Asselin, 36 ans, informaticien, Billom (Puy-de-Dôme)
Hier encore, elle en plaisantait avec des collègues : «Préparer un mariage, c’est bien, mais pas trois!», sourit Angélique. Depuis l’an dernier, la jeune femme et son promis, en couple depuis bientôt dix ans, ont déjà dû faire face à deux reports de leurs festivités nuptiales, initialement prévues le 23 mai 2020. «On s’efforce de rester positifs, mais au bout d’un moment, il y a forcément une forme de lassitude. Et puis, c’est comme si, à force, on nous prenait moins au sérieux», souffle Angélique.
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Cette date, ils l’avaient fixée dès le mois de mai 2019, soit deux ans après avoir commencé à évoquer leur volonté de s’unir. Le temps pour eux de trouver le lieu de la réception de leurs rêves, un château du XIVe siècle, niché au cœur des volcans d’Auvergne, avec piscine chauffée, jacuzzi et vue sur les monts du parc naturel du Livradois-Forez. «Un vrai coup de cœur», résume Angélique, qui y imaginait une centai