La surprise du gouvernement ne convainc pas totalement. Déposé mardi, jour d’ouverture de l’examen du projet de loi sur la protection de l’enfance à l’Assemblée nationale, l’amendement portant sur la généralisation de la prise en charge des anciens enfants placés jusqu’à 21 ans avait fait naître beaucoup d’espoir. Si les associations saluent une avancée après son adoption mercredi, le texte laisse un goût d’inachevé et elles appellent à la vigilance.
Les associations accompagnant les majeurs et les professionnels de l’aide sociale à l’enfance (ASE) attendaient depuis longtemps la généralisation de l’accompagnement des jeunes majeurs. Actuellement, les départements, compétents en matière de protection de l’enfance, n’ont pas l’obligation de prendre en charge les jeunes passés par l’ASE une fois leurs 18 ans révolus. Conséquence : les jeunes adultes qui ne bénéficient pas du «contrat jeune majeur», une extension de leur protection jusqu’à leurs 21 ans, et qui n’ont pas de solutions pérennes à leur majorité (emploi, poursuite des études dans l’enseignement supérieur, solution de logement ou d’hébergement) sont contraints de se débrouiller par eux-mêmes.
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