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Amendement

Protection de l’enfance : les associations dénoncent une avancée en trompe l’œil pour les jeunes majeurs

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L’amendement surprise du gouvernement, adopté mercredi, sur la généralisation de la protection de l’enfance jusqu’à 21 ans pour les jeunes issus de l’Aide sociale à l’enfance laisse un goût d’inachevé aux associations.
Dans le foyer de l'enfance des Recollets, un des 13 établissements de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) de Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 9 juillet 2021 à 14h06

La surprise du gouvernement ne convainc pas totalement. Déposé mardi, jour d’ouverture de l’examen du projet de loi sur la protection de l’enfance à l’Assemblée nationale, l’amendement portant sur la généralisation de la prise en charge des anciens enfants placés jusqu’à 21 ans avait fait naître beaucoup d’espoir. Si les associations saluent une avancée après son adoption mercredi, le texte laisse un goût d’inachevé et elles appellent à la vigilance.

Les associations accompagnant les majeurs et les professionnels de l’aide sociale à l’enfance (ASE) attendaient depuis longtemps la généralisation de l’accompagnement des jeunes majeurs. Actuellement, les départements, compétents en matière de protection de l’enfance, n’ont pas l’obligation de prendre en charge les jeunes passés par l’ASE une fois leurs 18 ans révolus. Conséquence : les jeunes adultes qui ne bénéficient pas du «contrat jeune majeur», une extension de leur protection jusqu’à leurs 21 ans, et qui n’ont pas de solutions pérennes à leur majorité (emploi, poursuite des études dans l’enseignement supérieur, solution de logement ou d’hébergement) sont contraints de se débrouiller par eux-mêmes.

Et les chiffres