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Interview

Serge Hefez : «La commission parentalité n’a pas vocation à stigmatiser, surveiller ou punir les parents»

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Co-président de la commission sur la parentalité lancée en début de semaine par le gouvernement, le psychiatre et psychanalyste détaille les contours de sa mission et exprime son malaise quant aux déclarations de la ministre Aurore Bergé sur la mise en place de TIG pour les parents jugés défaillants. Lui veut sortir des discours stigmatisants et multiplier les soutiens et médiations.
Le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez, le 14 décembre à Paris. (Joël Saget/AFP)
publié le 15 décembre 2023 à 17h56

A peine à flot qu’elle faisait déjà des vagues. Installée officiellement lundi 11 décembre par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, la toute nouvelle commission scientifique chargée de plancher sur la parentalité a dû faire face à la démission de trois de ses membres, les sociologues Claude Martin et Irène Théry, ainsi qu’Agnès Martial, chercheuse au CNRS. En cause : l’annonce, le même jour par la ministre, de mesures jugées «répressives» par les démissionnaires, telles que des travaux d’intérêt général pour les «parents défaillants». Psychiatre et psychanalyste, Serge Hefez co-préside cette instance au côté d’Hélène Roques, autrice et fondatrice d’une structure spécialisée dans les questions de jeunesse. Pour Libération, il détaille la feuille de route et les contours de sa mission, destinée à fournir des propositions concrètes d’ici six mois pour «relever les défis de la parentalité d’aujourd’hui».

Quels sont les objectifs de cette commission sur la parentalité ?

Nous allons essayer de développer, stimuler, recenser toutes les initiativ