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Interview

Sophie Cluzel sur l’AAH : «Je ne veux pas que le handicap soit instrumentalisé par certains partis politiques»

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La secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées se satisfait de la proposition de loi qui arrive en deuxième lecture à l’Assemblée ce jeudi, vidée de sa mesure phare de déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés. Elle annonce à «Libération» que la réforme sera inscrite dans le projet de loi de finances de cette année.
Sophie Cluzel à la sortie de l'Elysée mercredi. (Thomas Coex/AFP)
publié le 17 juin 2021 à 9h39

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) fait son retour au Parlement. Les députés examinent ce jeudi en deuxième lecture la proposition de loi «portant diverses mesures de justice sociale», un texte autour duquel nombre de personnes handicapées se mobilisent depuis plusieurs mois. Dans leur viseur : la fin de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH, autrement dit une plus grande autonomie financière pour les bénéficiaires. Mais la version qui arrive à la chambre basse a été vidée de cette mesure phare, pourtant adoptée en première lecture à l’Assemblée, en février 2020, puis au Sénat, en mars dernier.

En commission des affaires sociales, le 9 juin, le gouvernement, LREM et le Modem ont déposé des amendements venant supprimer la déconjugalisation, proposant à la place un changement dans le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés. Actuellement, un abattement spécifique de 20 % est appliqué aux revenus du conjoint d’une personne touchant l’AAH ; les amendements de la majorité créent, à