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Libération
Oubli

Un collectif de 27 associations dénonce l’absence de ministère de l’Enfance

La Dynamique pour les Droits de l’Enfant, qui réunit une vingtaine d’organisations, a déploré ce jeudi 26 décembre, que le gouvernement Bayrou n’ait pas de ministre dédié à l’Enfance dans ses rangs.
En France, 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année (bodnarchuk/Getty Images)
publié le 26 décembre 2024 à 16h33

L’Enfance, «la grande oubliée du gouvernement», a déploré La Dynamique pour les Droits de l’Enfant - un collectif de 27 associations - ce jeudi 26 décembre. Le nouveau gouvernement Bayrou dévoilé lundi 23 décembre ne compte aucun ministre dédié à l’Enfance. «La mention de l’enfance a complètement disparu des attributs des différents ministères», a regretté Florine Pruchon, coordinatrice du collectif alors que la protection de l’enfance est en «crise» et que la pauvreté infantile «augmente».

La Dynamique dresse également un constat accablant : en France, 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année et à Mayotte plus d’1 habitant sur 2 est un enfant. «Il faut que l’enfance devienne enfin une véritable priorité nationale et une politique publique à part entière», a ajouté Florence Pruchon, également responsable de SOS Villages d’Enfants.

«Seule la création d’un ministère de l’Enfance, avec une place centrale au sein du gouvernement et des moyens humains et financiers dédiés, pourra asseoir une politique interministérielle en faveur des enfants et des jeunes qui soit transversale, cohérente et intégrée», selon la Dynamique, qui porte la voix d’associations comme les Apprentis d’Auteuil ou la Fondation pour l’Enfance.

Ces organismes réclament également «la reprise des comités interministériels dédiés à l’enfance deux fois par an», et «la création d’une délégation parlementaire aux droits des enfants au Sénat».

Ce mardi 24 décembre, des acteurs engagés dans la lutte contre les violences sexuelles, comme Face à l’Inceste et Les Papillons, avaient déjà déploré l’absence de ministère dédié à l’Enfance dans le gouvernement Bayrou dont la composition avait été dévoilée la veille.

En effet, la ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite enfance, Agnès Canayer, n’a pas été reconduite et la question de l’enfance ne figure pas dans l’intitulé du «super ministère» du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigé par Catherine Vautrin. Lors de la cérémonie de passation de pouvoir mardi à Paris, Catherine Vautrin a évoqué dans son discours le sujet de la «petite enfance» et de la «protection sociale de l’enfance», sans entrer dans plus de détails.