Tous les quatre ou cinq jours en France, un enfant meurt sous les coups d’un parent. Pendant les confinements successifs, les enfants ont été particulièrement exposés aux violences intrafamiliales. D’autant que les réseaux sociaux, espace de repli auquel beaucoup sont connectés, sont loin d’être des havres de paix. Selon l’Institut Montaigne, 56% des adolescents déclarent avoir déjà été victimes de cyberharcèlement.
«Ce continent de douleur», Axel Dauchez et ses collègues ont décidé d’en faire une de leur grande cause. En 2016, il a cofondé Make.org, une organisation indépendante qui incube et et coordonne des actions collectives et civiles grâce à des financements privés. Entre septembre 2020 et février 2021, Make.org a posé la question à 70 000 votants en ligne : comment faut-il lutter contre la violence infantile ? En est ressorti un plan de plusieurs dizaines d’actions. Ce jeudi au Philantro-Lab, à Paris, l’organisation en a présenté neuf, les plus aboutis, devant 70 entreprises, institutions et associations partenaires.
«Les projets retenus auront un impact sur les étapes chronologiques des violences infantiles, de la prévention jusqu’aux sanctions, en passant par la prise en charge des victimes», explique la pilote du plan d’action, Marion Hislaire.
Autre objectif : concerner tous les acteurs qui peuvent agir, à leur niveau, contre la maltraitance. La plateforme Clépsy, lancée pour venir en aide à des parents démunis pendant le premier confinement, est aujou