Menu
Libération
Billet

Un remake de «la Petite Maison dans la prairie» ? OK, mais alors inclusif, s’il vous plaît

Article réservé aux abonnés
Netflix a annoncé préparer une nouvelle version des aventures de la famille Ingalls, qui ont cartonné dans les années 70 et 80. Puisse-t-elle sortir du schéma familial et sociétal hypertraditionnel que propose la série originale.
Sous ses airs inoffensifs, la chronique des malheurs et des bonheurs des Ingalls véhicule un schéma familial et sociétal certes d’un autre siècle mais dont d’aucuns souhaitent le retour en grâce. (NBC/PictureLux. Bureau233)
publié le 31 janvier 2025 à 18h41

Attention, come-back d’un culte ! La plateforme Netflix a annoncé le 29 janvier qu’elle préparait un remake de la Petite Maison dans la prairie. Illico, on voit la famille Ingalls : Charles, le père courageux, honnête et compréhensif, Caroline, la mère sagesse, et leurs quatre filles plus attachantes les unes que les autres, à commencer par la belle, blonde et douce Marie qui, tragédie, devient aveugle, et Laura, la brune fougueuse à tresses et grand cœur. Tout l’inverse de cette peste de Nellie Oleson, gosse de riches calculatrice, teigneuse et sournoise, dont la mère ne vaut pas mieux.

Mais les bons et les méchants font société à Walnut Grove, village du Midwest américain composé de familles de pionniers – on est à la fin de XIXe siècle – et, bon an mal an, les Ingalls sortent leur épingle de la botte de foin grâce à l’amour qui les soude, le tout sur fond de collines verdoyantes. Lancée en 1974 sur la chaîne NBC (fin 1976 en France, sur TF1 avant rediffusion par M6), la saga adaptée de l’autobiographie de Laura Ingalls Wilder a pris fin en 1983, au bout de 204 épisodes qui auraient réuni plus de cinq milliards de téléspectateurs à travers le monde.

Travail, famille, patrie et église

Chaque épisode de la Petite Maison dans la prairie garantit une parenthèse bucolique, gentiment niaise et manichéenne, tous publics. L’équipe aux manettes du remake a semble-t-il le même objectif : <