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«Une place dans une crèche municipale ? Ce n’était même pas la peine d’essayer»

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Que ce soit à Paris, en Seine-Saint-Denis, à Toulouse ou Lyon, des parents expliquent en quoi la recherche d’une place s’apparente toujours à la «même galère».
Dans une crèche à Lille. (Anouk Desury/Light Motiv)
par Elsa Maudet et Minh Dréan
publié le 27 juin 2022 à 21h16

Difficulté à trouver une place en crèche, coût important de la garde à domicile… Des parents racontent à Libération les galères pour parvenir à dénicher le mode de garde de leur progéniture, et les solutions adoptées.

«Tout marche par cooptation»

Coralie, 34 ans, et Pierre, 36 ans, parents de Jonas (1), 10 mois, à Paris

«Nos recherches ont débuté alors que j’étais enceinte de six mois. C’était une source de stress énorme… Obtenir une place en crèche municipale quand tu as des revenus convenables et que tu n’es pas une famille nombreuse, c’est super compliqué. On s’est aussi renseigné auprès des crèches associatives et des crèches privées : on a fait toutes les démarches possibles, mais on a vite compris qu’en réalité, tout marche par cooptation.

«Finalement, on a eu une place dans la crèche municipale grâce à une nana rencontrée dans mon réseau professionnel, à qui j’ai fait part de mon désarroi, et dont une amie travaillait au service de la petite enfance de la mairie. Elle a mis notre dossier en priorité, on le sait car le directeur de la crèche nous l’a dit. Mais les galères se sont enchaînées : mi-janvier, à cause des cas de Covid, la section de Jonas a fermé et sa rentrée a été décalée d’une semaine…

«On l’a su la veille au soir, donc c’était la panique. Il y a aussi eu une autre fermeture de la section pour cas de Covid quelques semaines plus tard. Et puis, on en est au sixième jour de grève depuis février. En général, on sait la veille qu’il va y avoir une grève ou alors parfois la crèche nous dit : «On présage qu’il va y avoir un mouvement de grève cette semaine