Pour se rafraîchir, une panoplie de stratagèmes est déployée. L’écureuil patauge dans son écuelle. Le hérisson s’étale de tout son long. Le bébé martinet s’aventure hors de son nid, au bord du toit, pour humer l’air frais. Patatras. Il est tombé. C’est la mésaventure qui est arrivée à 80 jeunes martinets hébergés par le Centre de soins de la faune sauvage des Alpes-Maritimes, à Saint-Cézaire-sur-Siagne. Ces animaux ont chaud. Alors que le département enchaîne les nuits tropicales et les alertes orange canicule, cet «espace dédié à la sauvegarde de la biodiversité» soigne la faune sauvage désorientée par la prédation, les accidents, le climat. Ou tout à la fois. Chaque année, 1 250 animaux sont recueillis, de l’oisillon déplumé (le plus petit) au blaireau (le plus gros). La courbe des admissions suit les aléas météorologiques : le centre s’attend à «un énorme pic» au mois d’août.
Réchauffement climatique
Le martinet juvénile grandit sous les toits. «Juste en dessous des tuiles, il peut faire jusqu’à 50°C à cause de la canicule, note Justine Chesne, chargée de la “mission martinets” lors de son service civique. Ils ne supportent pa