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Une femme prépare son accouchement à la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, le 15 juillet.Une femme prépare son accouchement à la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, le 15 juillet. (Camille Mcouat/Libération)

Reportage

Fermeture de la maternité des Lilas, institution féministe : «Là-bas, je n’étais pas qu’un numéro»

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Après des années de lutte pour sa survie, la clinique, pionnière d’une approche moins médicalisée de l’accouchement, fermera ses portes fin octobre. Plongeant les patientes et le personnel soignant dans le stress et l’incertitude.
ParMargaux Gable
Apolline Le Romanser
Photos Camille McOuat
publié le 24 août 2025 à 16h45

L’accouchement est prévu pour le 9 novembre. A trois mois et demi du terme, les derniers détails du sprint final tant attendu étaient réglés : Anne, 38 ans, aurait dû accueillir son premier enfant entre les murs en brique de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), où elle est suivie depuis le début de sa grossesse. C’est dans ce lieu emblématique, fondé en 1964, qu’elle a appris à surmonter ses peurs et décidé, accompagnée par l’équipe soignante, de se tourner vers un accouchement physiologique – à savoir avec le moins d’interventions médicales possible.

Mais au beau milieu de son parcours, le couperet tombe. Après plus de quinze ans d’incertitudes, l’agence régionale de santé (ARS) annonce, au début du mois de juillet,

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