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Billet

Fin de vie: Macron se débarrasse encore de la patate chaude

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Le président-candidat brandit une «convention citoyenne» pour trancher le débat, lequel est joué depuis longtemps, que ce soit sur l’arsenal juridique ou dans l’opinion publique.
Emmanuel Macron à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), jeudi. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 mars 2022 à 14h38

Il y a quelque chose d’indécent à toujours repousser le choix en matière de législation de fin de vie. Comme si la question était réduite à une vulgaire patate chaude et qu’il fallait toujours renvoyer à demain les choix à faire. C’est, en tout cas, le sentiment qu’a pu donner Emmanuel Macron en annonçant, jeudi lors de la conférence de presse où il présentait son programme, qu’il allait demander à une «convention citoyenne» de trancher ce débat. Ajoutant que les conclusions de cette convention seraient soumises «à la représentation nationale ou au peuple». A eux de faire ensuite le choix «d’aller au bout du chemin qui sera préconisé».

Une façon de s’en laver les mains. Car, coté «convention citoyenne», faut-il le rappeler à notre président-candidat, il y a déjà tout ce qu’il faut en matière de fin de vie. Ainsi, en décembre 2013, à la demande de François Hollande alors président, une conférence citoyenne s’est tenue sur la fin de vie. Et elle s’est prononcée en faveur du suicide assisté et de la création d’une exception d’euthanasie, selon le principe qu’il n’y a non pas une mais des fi