«C’est une très bonne nouvelle, non ?» ironise Patrick, goguenard. A l’inverse des autres clients qui se pressent à la pompe à essence ce mercredi midi Porte d’Orléans, au sud de Paris, Patrick a choisi de rire de ces prix qui ne font qu’augmenter. «Je n’ai pas d’autre choix que de me déplacer avec ma voiture, alors oui, je subis», admet-il en rangeant son sourire.
Un sentiment de résignation partagé par tous les automobilistes rencontrés. «J’ai encore les moyens de m’offrir un plein d’essence. Mais que voulez-vous, si ça devient encore plus cher, je marcherai», soutient Serge, 61 ans, pour qui la voiture est indispensable : il travaille en horaires décalés. David, un primeur de 38 ans dont l’utilitaire est l’outil principal, n’en revient toujours pas : «C’est atroce comme c’est cher. C’est devenu insupportable ces hausses. Je fais le plein toutes les semaines, alors forcément, ça chiffre.»
74 euros le plein de 42 litres
A 1,70 euro le litre de diesel et 1,89 euro pour le sans-plomb 98 dans cette station Total, remplir son réservoir en entier est devenu un luxe. Quentin, 19 ans, tente de se débrouiller comme il peut pour ne pas avoir à revenir à la pompe