Au Mans, un bruit a couru début juin : Pierre-Emerick Aubameyang serait dans la ville. En short, sur l’une des pelouses municipales, prêt à jouer. Brandon, censé taper le ballon ce jour-là, se souvient du message d’un camarade : «On joue contre l’équipe d’Aubame.» Qu’il n’a pas saisi sur le coup : «C’est qui, ça ?» Celui auquel la raison lui interdit de penser : «Aubame», l’attaquant d’Arsenal, qui enfilait jadis un masque de Spiderman après un but. Le Gabonais est l’un des pontes du championnat anglais, le plus chic, le plus beau, le plus riche. Quand il arrive au stade, Brandon, la vingtaine à peine, remarque une voiture garée qu’il n’a jamais vue auparavant. La Premier League a bel et bien posé le pied dans la Sarthe. Le bruit s’est alors transformé en boucan international.
De courtes vidéos secouent les réseaux sociaux, dont une où Aubameyang, sans forcer, nettoie les filets d’un coup de canon. Des amis qu’il a gardés dans la région l’ont convié au rendez-vous de fin de printemps auquel la ville du Mans n’échappe pas : la Coupe d’Afrique des nations des quartiers, amicale et amateure, qui excite des dizaines de communes et cités populaires depuis trois ans. Ce coup-ci au Mans, c’était un Gabon-Congo. «Aubame» a offert un quadruplé au peuple, un sourire de super-héros et des équipements d’Arsenal à ses coéquipiers d’un après-midi.
Fausses unes de «l’Equipe»
La surpuissance des réseaux sociaux – de véritables télévisions parallèles – a érigé un tournoi informel en rencard annuel. Qui org