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Libération
Reportage

«Foutez-nous la paix», clament les défenseurs de la corrida à Bayonne

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A quelques jours de l’examen de la proposition de loi du député de La France insoumise Aymeric Caron, qui défend l’abolition de la corrida, les défenseurs de ce «patrimoine immatériel» se sont mobilisés à Bayonne et dans plusieurs villes de France.
Devant la sous-préfecture de Béziers, le 19 novembre 2022. (Sylvain Thomas/AFP)
par Carole Suhas, Correspondante au Pays basque
publié le 19 novembre 2022 à 16h59

Quel avenir pour la corrida ? A quelques jours d’un vote dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le sujet a d’abord été celui de la rue. Ce samedi, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) comme dans d’autres villes taurines de France, pro et anti ont organisé leur rassemblement, chacun leur tour. La proposition de loi d’abolition de la corrida portée par le député de La France insoumise Aymeric Caron, discutée le 24 novembre par les députés, a poussé dans la rue, pour la première fois, 350 de ses défenseurs.

«Société aseptisée», «jacobinisme», «gommage du passé» : dans les rangs des défenseurs de la tradition tauromachique, la ligne est celle d’une «liberté culturelle et d’un patrimoine immatériel» à défendre coûte que coûte face à des «velléités d’uniformisation» des territoires. «La France de Bayonne n’est pas la France de Lille et j’aimerais que ce pays ne devienne pas un parangon de conformisme», commente Yves Ugalde, élu bayonnais et président de la commission taurine chargée de l’organisation des corridas dans la ville.

Une manifestation inédite pour ces amoureux du toro, peu habitués à défiler derrière une ba