Karima et Kenza toquent à la porte de Danielle, qui les attendait. La veille, les deux médiatrices au gilet siglé ARS (Agence régionale de santé) sont déjà passées voir la retraitée dans sa maisonnette à l’entrée de la cité Jaune, un lotissement de logements sociaux du XVe arrondissement de Marseille. Danielle, 74 ans, doit faire sa troisième dose de vaccin contre le Covid-19. Elle a reçu un courrier le lui demandant, mais son médecin et le pharmacien n’ont pas accès au Pfizer. «Du coup, je ne sais plus comment faire…» confie la septuagénaire. Karima est revenue avec une bonne nouvelle : dans quatre jours, l’Assurance maladie a décidé d’organiser une opération de vaccination sur une journée, tout près d’ici. Quelqu’un peut même venir chercher Danielle si nécessaire, il suffit d’appeler le numéro sur la plaquette que la médiatrice lui remet avec du gel et quelques masques. Pas la peine, Danielle peut se déplacer, Karima la retrouvera sur place, à lundi donc. Déjà un vaccin de prévu, la tournée des médiatrices commence bien.
Depuis le premier confinement, l’association Santé et environnement pour tous (Sept), créée en 2019 à Marseille pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins au quotidien dans les zones les plus défavorisées, sillonne les quartiers pour répondre aux urgences générées par l’épidémie. Après les opérations d’aide alimentaire, les campagnes de prévention et de dépistage du Covid-19, c’est désormais sur le front de la vaccination que les trei