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Polémique

Frédérique Vidal, une ministre bisbilles en tête

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Déjà critiquée, entre autres, pour son management à l’université Sophia-Antipolis, la Niçoise s’est lancée dimanche, sans le soutien de l’Elysée, dans une offensive contre l’«islamo-gauchisme» dans la recherche, se mettant à dos une majorité d’enseignants.

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, à Paris, le 17 juin. (Iorgis MATYASSY/Photo Iorgis Matyassy pour Libé)
ParMathilde Frénois
correspondante à Nice
Lilian Alemagna
Rédacteur en chef adjoint
Aude Massiot
Publié le 17/02/2021 à 20h54

On ne l’attendait pas vraiment sur ce dossier. Frédérique Vidal, ministre de troisième rang en macronie, a surpris beaucoup de monde en appelant à lancer, dimanche sur CNews, une enquête sur l’«islamo-gauchisme» dans la recherche universitaire.

Décrédibilisée dans les rangs de la recherche supérieure après avoir maintenu la ligne libérale de la loi de programmation de la recherche (LPR), fragilisée dans les universités après plusieurs cafouillages sur l’organisation en ce temps de crise sanitaire, critiquée pour son manque de réactions face au malaise étudiant qui a poussé certains au suicide, Frédérique Vidal n’a pourtant pas hésité à se mettre à dos une nouvelle fois une bonne partie des professionnels qui dépendent de son ministère.

Au sein du gouvernement, l’axe Blanquer-Darmanin-Schiappa, porteur de ce débat droitier sur l’islam, a-t-il décidé de se servir d’elle comme bélier, après deux semaines sans grandes controverses sur