A Samazan, village du Lot-et-Garonne situé à quelques kilomètres de Marmande, difficile de louper l’antre d’irréductibles gilets jaunes, encore actifs cinq ans après le début du mouvement. Comme un trophée, une chasuble est plantée sur un piquet à l’entrée d’une ruelle où se trouve leur «QG». Il s’agit en fait du garage de deux retraités, Pierrette et Denis, réaménagé il y a trois ans «pour continuer la lutte». C’est ici, entre quatre murs de parpaings – et une minuscule fenêtre rectangle pour seule ouverture vers la lumière du jour – que se réunissent régulièrement entre 10 et 20 membres pour coordonner leurs «opérations visibilité», organiser les trajets pour les manifs, écrire les tracts, confectionner les pancartes… Infatigables, les «gilets jaunes de Samazan» n’ont jamais cessé d’occuper la rue et les ronds-points depuis 2018. «On sait qu’on est plus tant que ça en France à être aussi actifs, ça nous rend fiers. On y va chaque dimanche pour montrer qu’on est toujours là, pour maintenir la flamme», glisse Marine, une instit à la retraite. Leur dernier fait d’armes : le blocage de camions de transport au printemps pour marquer leur opposition à la réforme des retraites. Pour ce cinquième anniversaire, ils ont prévu d’autres actions coup-de-poing entre ce vendredi 17 et diman
Reportage
Gilets jaunes dans le Lot-et-Garonne : «On a passé les meilleurs réveillons de notre vie sur les ronds-points»
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Pierrette, du collectif gilets jaunes de Samazan (Lot-et-Garonne), près de l’échangeur de Marmande de l’autoroute A62. (Rodolphe Escher/Libération)
publié le 16 novembre 2023 à 20h44
(mis à jour le 17 novembre 2023 à 8h50)
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