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Reportage

Gilets jaunes, 5 ans après la première manifestation à Melun : «On voulait tout, mais le résultat est maigre»

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Cinq ans après la première manifestation en Seine-et-Marne, Damien Guer se souvient de la solidarité et du partage entre gilets jaunes. Il poursuit à présent sa lutte de l’intérieur, via les mondes associatif et politique.
Damien Guer, ex-gilet jaune, et sa femme, jeudi 16 novembre 2023 à Melun (Seine-et-Marne). (Albert Facelly/Libération)
publié le 16 novembre 2023 à 20h58
(mis à jour le 17 novembre 2023 à 8h49)

A Melun (Seine-et-Marne), l’appartement de Damien Guer et de sa femme Alexia ne déborde pas de souvenirs des manifs des gilets jaunes. Pas de photos au mur, aucun document sous cadre, zéro article de presse dans une boîte en carton, rien. A peine Damien a-t-il planqué quelque part une balle de défense, reçue un samedi matin à l’arrière d’un mollet, en guise de cadeau de bienvenue. Le gilet, lui, est «peut-être rangé quelque part», ou bien l’a-t-il balancé dans une benne à ordures. «Les gilets jaunes ont-ils gagné ?» qu’on demande. Sa réponse : «Tu vois un anus ? Il faut l’imaginer un peu plus gros qu’avant.»

Au plus fort de la contestation, Damien Guer était coordinateur d’un groupe très actif dans son département, de la première manifestation, en novembre 2018, jusqu’à la fin, en avril 2019. A l’époque, l’ancien plombier-chauffagiste, 35 ans aujourd’hui, était toujours vissé à son portable, accompagnant par textos les blocages, par exemple au rond-point de Combs-la-Ville, une réunion sur un parking à Nangis, non loin, demandes d’interview, etc. Pour lui, ce fu