Il est 20 heures mercredi à La Teste-de-Buch, en Gironde, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a mis un terme à sa visite rapide. Sur la piste 214, dans la forêt de pins au pied de la dune du Pilat, sur le bassin d’Arcachon, le lieutenant-colonel Olivier Chavatte du Sdis 33 enchaîne rapidement sur les consignes de la nuit et du lendemain matin. Pour le patron des opérations, la consigne est claire : «restreindre la tête de feu» pour tenter d’endiguer la propagation autant que possible. «C’est comme une tête de serpent qui progresse : si on lui coupe la tête, on casse la vitesse de feu», décrypte le caporal Damien Rembert, sapeur-pompier de la caserne de Bordeaux.
Jeudi après-midi, 4 200 hectares étaient déjà partis en fumée, et les feux ne sont pas encore maîtrisés. Quelque 2 100 hectares ont brûlé à Landiras, à 40 kilomètres au sud de Bordeaux, «mais la situation est stabilisée, bien que le feu ne soit pas encore maîtrisé», indique la préfecture de Gironde. A La Teste-de-Buch, où les flammes ont ravagé 2 100 hectares, «la situation est incertaine à cause des difficultés d’accès». Dans la nuit, 60 habitants d’un lotissement du village de Cazaux ont été évacués.
Vents changeants
Cet incendie dunaire, compliqué la veille par un vent tourbillonnant dans un secteur peu débroussaillé, mobilise p