Dimanche 22 septembre au soir, en regardant Michel Barnier au 20 heures de France 2, on a failli se réveiller. Au moment où Laurent Delahousse a demandé au nouveau Premier ministre si une cause lui tenait particulièrement à cœur. On s’est dit que l’impétrant des Alpes allait rattraper le coup, que ce serait déjà ça de gagné. Qu’il allait s’ériger, le regard grave et pénétré, en défenseur de l’inclusion, en particulier des personnes en situation de handicap. Et qu’il allait regretter, contrit, l’omission du handicap dans les intitulés ministériels de son gouvernement : le dossier fait juste partie du périmètre du député Horizons Paul Christophe, nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
Amertume et révolte
Au lieu de quoi, Michel Barnier a évoqué la santé mentale, en soulignant la dimension personnelle, familiale, de sa sensibilité à cette cause, sa mère ayant été «pendant trente-cinq ans présidente en Savoie» de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques.