L’habituel camion benne, flanqué des drapeaux de l’intersyndicale, ouvre le cortège de la manifestation des fonctionnaires ce jeudi 5 décembre dans la matinée à Bayonne. Au micro, à l’arrière, retentit un tonitruant «Barnier est tombé». La chute, la veille, du gouvernement d’un Premier ministre nommé à Matignon il y a trois mois par Emmanuel Macron, occupe sans surprise les conversations. Dans les rangs des manifestants, d’aucuns veulent y voir une nouvelle fenêtre s’ouvrir pour la gauche. L’option Lucie Castets, proposée pour Matignon par le Nouveau Front populaire en juillet, peut encore tenir la corde, estiment Lucia et Christel, toutes deux enseignantes dans les Landes. «Mais si son nom ne passe pas, il faut qu’on soit capable de discuter», nuance Lucia, 52 ans, lunettes de soleil et bonnet sur la tête.
«On attend maintenant ce qui aurait dû se passer en juillet, c’est-à-dire la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement de gauche», assène de son côté Daniel Scipion, retraité, autocollant rouge du PCF collé sur son manteau. Elise, enseignante de 40 ans, employée dans trois établissements différents au Pays basque,