Dès lundi, le gouvernement déploie une campagne nationale de sensibilisation au handicap, qui a pour slogan «Voyons les personnes avant le handicap !» Jusqu’au 4 janvier, trois spots réalisés par Yvan Attal seront diffusés à la télévision, au cinéma et en ligne, accompagnés de dix affiches shootées par la photographe Sylvie Lancrenon et propulsées dans la presse et l’espace public. Le tout pour un budget de 3,5 millions d’euros. Une première depuis seize ans, se félicite l’exécutif.
Le handicap reste invariablement le premier motif de discrimination menant à la saisine de la Défenseure des droits et que les personnes perçues comme handicapées ne représentent que 0,6 % des individus à la télévision selon le dernier baromètre du CSA. Le gouvernement souhaite via sa campagne aider à «faire changer le regard» sur le handicap, une philosophie martelée depuis plus de quatre ans.
Gildas Brégain, historien du handicap et chargé de recherche au CNRS, note cependant une certaine déconnexion entre cette campagne et les actions concrètes de l’exécutif en faveur des droits des personnes handicapées.
Ce type d’initiative est-il rare de la part des pouvoirs publics ?
Tout dépend de ce qu’