«C’est grave que l’Etat n’aide pas l’université à se chauffer et que les étudiants soient obligés de le payer eux-mêmes.» Ce mercredi, en milieu d’après-midi, Lisa ne cache pas sa colère. L’étudiante en sciences sociales de 24 ans se dit choquée après la déclaration du président de l’université de Strasbourg (Unistra), deux jours plus tôt, sur ses comptes YouTube et Instagram. Dans une vidéo de deux minutes, Michel Deneken annonce, parmi les mesures de «sobriété énergétique», «la mise en place d’une troisième semaine de congés de Noël et une semaine complète de cours en distanciel en février».
Au cœur du campus, Lisa patiente, comme une centaine d’autres d’étudiants, devant la distribution de produits alimentaires et hygiéniques organisée par le syndicat Alternative étudiante Strasbourg. Dans la file, personne n’approuve cette fermeture prolongée des bâtiments de l’université une semaine en janvier et une autre en février prochains. Etudiante en licence langues et interculturalité, Louise, 19 ans, a souffert du confinement et n’a aucune envie de renouer avec l’isolement des cours à distance : «On va prendre cher n