Le thermomètre indique -2°C et la semaine s’annonce coriace. Alors que 40 départements sont placés, depuis ce lundi 8 janvier, en vigilance jaune verglas, dans la cour de l’association Aurore, centre d’accueil de jour et halte de nuit dans le XVe arrondissement de Paris, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, annonçait ce midi le déblocage de 120 millions d’euros pour «renforcer le système d’hébergement d’urgence». «J’attends du concret, on verra bien. Nous, ce qu’on veut, c’est que les personnes aient une réponse immédiate dans les 24 heures, pas six mois après», assure, sceptique, Malika, employée d’Aurore, après avoir présenté les différents services de la structure au ministre. Pour Jean-Baptiste Eyraud, fondateur de l’association Droit au logement (DAL), «120 millions d’euros, ce sont des miettes pour les sans-abri alors que l’Etat dépense 3 milliards d’euros pour l’hébergement en général».
«Un système de stop-and-go»
Concrètement, ces 120 millions d’euros se traduisent par la création de 10 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence, des places réclamées par les associations il y a des mois. Les amendements prévoyant la hausse du nombre de places d’hébergement d’urgence n’avaient pas été conservés lors de l’adoption en novembre, par un 49.3, du projet de loi de finances. Pour