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Libération
Reportage

Hommage à Lola : à Fouquereuil, «des quidams ordinaires ont pleuré»

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Meurtre de Lola à Parisdossier
De nombreuses personnes se sont réunies vendredi dans le Pas-de-Calais pour saluer la mémoire de la jeune fille de 12 ans tuée à Paris. Absente, la famille n’avait pas souhaité de rassemblement et souligné son refus de toute récupération politique.
Lors du rassemblement en hommage à Lola à Fouquereuil (Hauts-de-France), vendredi. (Denis Charlet /AFP)
par Stéphanie Maurice, envoyée spéciale à Fouquereuil
publié le 21 octobre 2022 à 20h22

Vendredi en fin d’après-midi, ils arrivent à petits pas, par grappes de deux ou trois, dans la douceur de l’automne : les visages ne sourient pas, les mains serrent parfois une enveloppe, la cellophane d’une rose blanche, un dessin expressif, un cœur au rouge éclatant avec «Lola» inscrit à l’intérieur. L’hommage à la jeune fille, retrouvée morte dans une malle à Paris le 14 octobre, est sobre, de douleur rentrée, à Fouquereuil, dans le village d’origine de son père. C’est là, près de Béthune (Pas-de-Calais), que la famille a décidé de se réfugier, après l’arrestation de Dahbia B., mise en examen lundi pour «meurtre sur mineure de moins de 15 ans», «viol commis avec actes de torture et de barbarie» ainsi que «recel de cadavre».

Devant le foyer communal, des barrières guident le flux, constant, des anonymes venus se recueillir quelques secondes devant le portrait lumineux de Lola, une peinture où elle sourit légèrement, regard franc et direct. Les fleurs blanches s’accumulent. Jeanine, 77 ans, n’a qu’un souhait : «Que les parents sachent que beaucoup de gens sont venus, que des quidams ordinaires comme nous ont pleuré. Si ça peut leur faire du bien, que des gens pleurent avec eux, pendant quelques jours.» L’enterrement de la jeune fille se dé