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Libération
Reportage

«Il faut qu’on arrête d’emmerder le monde des ruraux» : dans le Pas-de-Calais, les chasseurs défendent leur bout de gras

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La chasse en débatdossier
Les chasseurs étaient appelés à porter leurs doléances aux maires partout en France ce samedi 17 mai, à l’image de leur patron, Willy Schraen, dans son village d’Eperlecques.
Willy Schraen, le patron des chasseurs français, présente le manifeste en onze points dans la mairie de son village d’Eperlecques, dans le Pas-de-Calais, le 17 mai 2025. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Stéphanie Maurice, envoyée spéciale à Eperlecques (Pas-de-Calais)
publié le 17 mai 2025 à 16h20

Willy Schraen, le patron des chasseurs français, avait sorti ce samedi 17 mai au matin sa belle veste d’après-chasse, en laine chaude à galons orange, pour apporter dans la mairie de sa ville d’Eperlecques, dans le Pas-de-Calais, le manifeste en onze points. Une opération coordonnée sur tout le territoire, dans les 35 000 communes que compte la France, si possible. Ici, pas d’hostilité. Le maire, Laurent Denis, signe sans difficulté le texte, sans vraiment le lire en détail. Il est pour la reconnaissance de l’intérêt général de la chasse, à cause de la régulation du gibier et des nuisibles. Dans neuf mois se tiennent les municipales et les chasseurs, ici, ça compte. «Je donnerai toujours mon soutien à la chasse», affirme-t-il. Willy Schraen rebondit : «Et tu auras toujours le mien.»

La commune, 3 742 habitants, s’étend sur 25 kilomètres carrés, dont 800 hectares de forêts, et a encore dix fermes en activité. Les sangliers sont