Les Français sont-ils sonnés ? Comment vont-ils ? D’un côté il y a les chiffres. Le moral des ménages, baromètre bimestriel calculé par l’Insee, estimait fin août que «la confiance était stable». Elle comptait cinq points de moins l’an dernier à la même période. Et de l’autre il y a les faits. L’opération terroriste du Hamas en Israël lancée le 7 octobre, suivie des ripostes de l’Etat hébreu et de l’attente d’une invasion terrestre. La multiplication des actes antisémites sur notre sol, l’embrasement de manifestations pro-Gaza en Europe sur fond de crainte d’une importation du conflit. L’attentat, le 13 octobre, contre le professeur de français Dominique Bernard devant son collège d’Arras par un ancien élève radicalisé de 20 ans. L’itinéraire sanglant d’un terroriste dans Bruxelles, le 16 octobre, qui a tué deux Suédois. Plus structurellement, la guerre en Ukraine est entrée dans son vingtième mois, et l’inflation a atteint 5,8% en 2023, moyenne annuelle, avec une projection de la Banque de France d’un retour à la normale (2%) d’ici… 2025. Ça fait beaucoup.
Aux incertitudes nées de la crise économique se greffent aujourd’hui des angoisses sécuritaires. Depuis une semaine,