«On est en 2024, et cela se produit encore», s’inquiète Jonathan (1), choqué. Les faits remontent au 7 mars. Ce jour-là, c’est carnaval au lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Les élèves, tous déguisés, défilent à tour de rôle dans une bonne ambiance. Trois jeunes lycéens se font alors remarquer. «Ils étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes», décrit le lycéen en classe de terminale. Un déguisement qui s’assimile à un black face, une pratique raciste consistant à se grimer le visage en noir, jadis présentée comme humoristique en France. L’événement a provoqué l’indignation d’une partie des élèves et de leurs parents, mais pas celle de la direction de l’établissement.
Véronique (1), parent d’élève, raconte que certains lycéens «ont été extrêmement choqués et sont rentrés en larmes chez eux». Loin de faire des émules, ces «déguisements» ont suscité de vives réactions au sein du lycée. Dès le matin, les trois lycéens, qui avaient prévenu leurs camarades plusieurs jours avant sur le choix de leur tenue de carnaval, débarquent dans les couloirs et se font remarquer. Selon Alice (1), scol