349 députés ont voté en faveur d’un texte xénophobe qui entérine l’idée qu’il existe des étrangers parmi les Français.

Le Parlement a validé un texte salué comme une «victoire idéologique» par Marine Le Pen. Un député sur quatre de la majorité présidentielle n’a pas approuvé le projet de loi. «J’ai le sentiment du devoir accompli», assure Elisabeth Borne.

En désignant les «migrants» comme des gens à problèmes, les immigrés et leurs enfants savent qu’ils sont aussi visés. C’est la petite musique de l’extrême droite.

Le paysan des Alpes-Maritimes, symbole de l’aide aux exilés, a fondé un centre Emmaüs où travaillent des compagnons sans papiers. Au lendemain du vote du texte, le militant dénonce la perception de la migration comme «un coût».

Pour l’ancien Premier ministre et leader de la Convention pour la refondation de la gauche, un autre visage du Président est apparu dans le tumulte de tractations fleurant bon la IVe République.

Comment recevoir cette loi autrement que comme du rejet et de l’ingratitude ? Les immigrés ont été et sont des contributeurs à la prospérité de la France. Il est nécessaire d’organiser une convention citoyenne sur le sujet avec eux.

L’ancienne contrôleuse générale des lieux de privation de liberté se dit «très inquiète et choquée» par les dispositions prévues par le texte adopté par Parlement, qui comprennent selon elle de nombreuses atteintes aux droits de l’enfant.

Ce mercredi 20 décembre, au lendemain de l’adoption par le Parlement de la loi immigration, l'exécutif a tenté de défendre son texte. En multipliant les déclarations floues voire de mauvaise foi.

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, poids lourd du secteur social, entre «en résistance constructive» face à la loi immigration. Une mobilisation des acteurs de la société civile est organisée ce mercredi.

Les débats autour des manœuvres politiciennes sur le vote du texte mardi 19 décembre par le Parlement ne doivent pas supplanter la teneur xénophobe de la loi : la vie des étrangers et des sans-papiers en France devient plus dure et cruelle.

La commission mixte paritaire a décidé, ce mardi 19 décembre, d’un texte ultra droitier sur la loi immigration. Une bérézina démocratique pour Emmanuel Macron et ses troupes, bien loin du barrage qu’il avait vanté en 2022.

De Paris à Bobigny, des étrangers en situation irrégulière et régulière, qui ont grandi ou travaillent dans l’Hexagone, évoquent pour «Libé» leur désarroi de se sentir à ce point stigmatisés.

Très largement durci sous l’influence de la droite, le projet de loi va chambouler les conditions du regroupement familial, remettre en cause le droit du sol, instaurer des quotas migratoires. «Libé» fait le point sur les mesures adoptées.

L’ancien directeur général de France Terre d’asile Pierre Henry estime qu’en cédant aux thèses des droites extrêmes, le gouvernement court le risque d’acter une rupture fondamentale avec le principe d’égalité au cœur de la Ve République.

Elue sur une programme radicalement anti-immigration, la présidente du Conseil italien doit se montrer plus souple face aux besoins en main-d’oeuvre de son pays.

Animée par sa rancœur envers Gérald Darmanin, après qu’il leur a fait faux bond pour rejoindre les rangs macronistes, la droite est déterminée à remettre sur le tapis ses propositions répressives tirées du texte voté au Sénat.

Pas de 49.3, ni de dissolution : Matignon a commencé mercredi les négociations avec LR pour tenter de sauver sa réforme rejetée à l'Assemblée. Certains macronistes s’inquiètent des concessions éventuelles en faveur de la droite.

Le 26 septembre, une jeune femme de 24 ans originaire d’Erythrée meurt sur une plage de Sangatte. D’après un rapport d’autopsie, elle aurait été piétinée en cherchant à embarquer dans un bateau clandestin à destination de l'Angleterre.

Ce chiffre a été cité par de nombreux médias, en se basant sur un rapport rendu par Médecins du monde en octobre. Mais il a été repris hâtivement et son analyse a été tronquée.

Espérant être régularisé et craignant désormais pour son avenir, ce Malien, installé dans un foyer à Montreuil et accro à la politique, livre son état d’esprit après la motion de rejet préalable votée à l’Assemblée.

Après le vote de la motion de rejet préalable portée par les écologistes lundi, gauche, droite et extrême droite se sont félicitées du camouflet infligé au ministre de l’Intérieur.

Une majorité hétéroclite de députés, de la gauche au RN en passant par LR, a voté, ce lundi 11 décembre, une «motion de rejet», stoppant net l’examen du projet de loi défendu par le ministre de l’Intérieur.

Si l’adoption de la motion de rejet ce lundi est un obstacle dans le parcours du texte porté par Gérald Darmanin, ce dernier pourrait abandonner la partie «good cop» de son projet de loi afin de rallier la droite et l’extrême droite.

Pour le directeur général de l’ONG Singa et ancien député, l’adoption de la motion de rejet à l’Assemblée ce lundi 11 décembre est une «victoire». Il appelle le chef de l’Etat à «éteindre l’incendie».

Ces citoyens ont choisi de tendre la main aux exilés, dans un contexte politique où les débats se sont durcis. Alors que le projet de loi immigration est discuté de nouveau à l’Assemblée lundi, «Libération» les a rencontrés.

L’Assemblée nationale entame ce lundi 11 décembre l’examen du décrié projet de loi immigration. A rebours des discours attisant les peurs et la haine de l’autre, «Libération» est allé à la rencontre de ceux qui tendent la main aux exilés.

Le projet de loi examiné à l’Assemblée dès ce lundi 11 décembre s’attaque à la dignité des exilés ainsi qu’à toute idée d’hospitalité et de fraternité, estiment plusieurs députés Nupes. Ils assurent qu’ils combattront ce texte.

La chronique de Mathieu Lindon.

En visite ce vendredi 8 décembre dans l’archipel miné par les pénuries d’eau et les guerres de gangs, la Première ministre a promis davantage de moyens et de «refaire des opérations coup de poing» pour ramener l’ordre.

En plein débat sur la loi immigration, de nombreux soignants s’inquiètent de la possible disparition de l’aide médicale d’Etat, la couverture maladie qui bénéficie actuellement à plus de 400 000 sans-papiers.

A quelques jours du début de l’examen du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale, le parti Génération·s a convié ce lundi 4 décembre des représentants du PS, du PCF, de LFI et des écolos pour dénoncer un texte droitier.

Selon les rapporteurs, la fin de l’AME aurait pour triple impact une dégradation de l’état de la santé des personnes concernées, des conséquences possibles sur la santé publique et une pression accentuée sur les établissements de santé.

La commission des Lois de l’Assemblée a adopté samedi 2 décembre le projet de loi immigration du gouvernement, réécrit en partie après son adoption durcie par la droite sénatoriale.

Plus d’un millier d’exilés ont été évacués de campements ce jeudi 30 novembre autour de Calais et Dunkerque. Les préfectures défendent ces «mises à l’abri» à cause du froid et de la pluie, les associations dénoncent des expulsions forcées.

Après avoir été supprimée au début du moins et remplacée au Sénat par une «aide médicale d’urgence», plus restrictive pour les sans-papiers, l’AME a été rétablie ce mercredi 29 novembre à une très grande majorité à l’Assemblée nationale.

Pour le député des Yvelines, Benjamin Lucas, le débat sur l’immigration ne doit pas s’enfermer dans les termes de l’extrême droite. Des mesures humanistes pour une société inclusive et fraternelle doivent être proposées.

Les députés ont commencé, lundi 27 novembre en commission des lois, l’examen du projet de loi porté par Gérald Darmanin. Premier apport du Sénat défait : le vote de quotas annuel d’étrangers par le Parlement.

Depuis 2015 en Ile-de-France, 448 cas de violences policières envers des personnes exilées ont été recensés, estime le collectif Accès au Droit ce jeudi 23 novembre, qui juge ces pratiques encore largement «sous-estimées».

Ces dernières semaines, de plus en plus de familles se retrouvent dans le Loir-et-Cher sans solutions de logements. Parents d’élèves et enseignants se mobilisent pour leur trouver un toit.

En Indre-et-Loire, l’écologiste Charles Fournier abrite, dans les locaux de sa permanence, des familles étrangères sans logement. Trois d’entre elles y dorment depuis des semaines. Toujours dans l’attente d’un hébergement d’urgence.