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Mobilisation

A Béziers, un collectif dénonce la création d’un centre de rétention administrative : «Ce n’est pas humain»

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Ce samedi 4 octobre, citoyens et associations biterroises se mobilisent contre l’enfermement «destructeur» de sans papiers, le coût du projet, la bétonisation de terres agricoles… où ils comptent se réunir, en plantant symboliquement un olivier.

Un centre de rétention administrative doit voir le jour prochainement dans le champ abandonné qui jouxte la prison de Béziers. (Romain Costaseca/Hans Lucas. AFP)
ParSolange de Fréminville
correspondance à Montpellier
Publié le 04/10/2025 à 7h45

On se croirait à la campagne, n’étaient les murs de la prison de Béziers qui se dressent à l’extrémité de l’immense champ de céréales abandonné. Sur les talus, des herbes folles et quelques touffes de fleurs jaunes foisonnent, rompant la monotonie beige et brune du paysage. C’est là qu’un centre de rétention administrative (CRA), où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière menacés d’expulsion, pourrait sortir de terre début 2028. Un projet combattu par le collectif anti-CRA, qui doit se mobiliser samedi 4 octobre dans ce coin de nature.

«Nous sommes contre l’enfermement des étrangers pour raison administrative», tranche d’emblée Nicolas (1), 43 ans, membre du collectif fondé il y a plus d’un an et demi par des citoyens avec la Cimade, la section biterroise de la Ligue des droits de l’homme (LDH), le syndicat Solidaires, LFI et le NPA.

«Quartier sécuritaire»

«Dans la politique migratoire punitive, c’est le sommet de l’iceberg : une fois sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), les exilés sont à la merci de la police et envoyés en CRA sans jug