On se croirait à la campagne, n’étaient les murs de la prison de Béziers qui se dressent à l’extrémité de l’immense champ de céréales abandonné. Sur les talus, des herbes folles et quelques touffes de fleurs jaunes foisonnent, rompant la monotonie beige et brune du paysage. C’est là qu’un centre de rétention administrative (CRA), où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière menacés d’expulsion, pourrait sortir de terre début 2028. Un projet combattu par le collectif anti-CRA, qui doit se mobiliser samedi 4 octobre dans ce coin de nature.
«Nous sommes contre l’enfermement des étrangers pour raison administrative», tranche d’emblée Nicolas (1), 43 ans, membre du collectif fondé il y a plus d’un an et demi par des citoyens avec la Cimade, la section biterroise de la Ligue des droits de l’homme (LDH), le syndicat Solidaires, LFI et le NPA.
«Quartier sécuritaire»
«Dans la politique migratoire punitive, c’est le sommet de l’iceberg : une fois sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), les exilés sont à la merci de la police et envoyés en CRA sans jug