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Interview

Algérie-France : «Les spécificités de l’accord de 1968 ne sont pas nécessairement avantageuses»

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L’avocat au barreau de Lyon et spécialiste du droit des étrangers et de la nationalité Morade Zouine décrypte le contenu du texte de 1968, sur lequel nombre de politiques, surtout à droite, voudraient aujourd’hui revenir.
Les ministres des Affaires étrangères algérien et français Abdelaziz Bouteflika et Michel Debré au Quai d'Orsay, le 25 juillet 1968. (Keystone/Gamma-Rapho)
publié le 30 janvier 2025 à 16h14

L’accord franco-algérien, signé en 1968 entre les deux pays et qui réglemente les circulations, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France fait causer depuis des années. Il y a même des périodes de pics. C’est le cas en ce moment, depuis la crise diplomatique entre Paris et Alger. De nombreux politiques (surtout à droite et à son extrême) montent au front pour demander la rupture de «l’accord de 68». Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau mais aussi l’ancien Premier ministre Edouard Philippe font partie des principaux frondeurs. Mais que contient cet accord entre la France et l’Algérie ? Les Algériens sont-ils vraiment avantagés ? Libération a contacté Morade Zouine, spécialiste en droit des étrangers et de la nationalité. L’avocat au barreau de Lyon, coprésident de l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers décrypte le fameux «accord de 68».

Quel était le contenu de l’accord signé le 27 décembre 1968 entre la France et l’Algérie ?

L’accord constitue en réalité une remise en cause des accords d’Evian, qui prévoyai