Menu
Libération
Reportage

Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, «on est comme des oiseaux dans une cage»

Article réservé aux abonnés
La Cimade, qui défend les droits des étrangers, a annoncé son retrait du CRA de Seine-et-Marne en raison de sa gestion «de plus en plus carcérale». La députée Danielle Simonnet est allée y exercer mardi 25 février son droit de visite.
Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le 25 février. (Albert Facelly/Libération)
par Léonard Cassette et photos Albert Facelly
publié le 27 février 2025 à 17h12

Il est un peu plus de 14 h 30. Une pluie battante s’abat sur les toits en tôle des bâtiments du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. Elle fait presque oublier le bourdonnement des avions qui décollent et atterrissent en cadence à l’aéroport de Roissy, à moins de 5 kilomètres. Ce mardi 25 février, la députée du Nouveau Front populaire Danielle Simmonet vient exercer son droit de visite dans ce lieu de privation de liberté. «Je suis avec des journalistes et mon collaborateur», signale-t-elle à l’interphone.

Les étrangers qui font l’objet d’une mesure d’éloignement peuvent être retenus au CRA sur décision administrative pour une durée maximale de 90 jours – 210 en cas d’activités terroristes – dans l’attente de leur renvoi forcé du territoire. Vendredi 21 février, la Cimade, association de défense des droits des étrangers, annonçait mettre fin à ses missions au sein de l’établissement en raison d’une gestion «de plus en plus carcérale». Elle y