Au moins 12 personnes sont décédées ce mardi 3 septembre dans une tentative de traversée de la Manche, près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). D’après un premier bilan provisoire donné par le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, qui se rend sur place, deux autres sont disparues et plusieurs blessées. L’embarcation clandestine de ces migrants, où environ 70 personnes étaient entassées selon la Voix du Nord, s’est disloquée au large du cap Gris Nez en fin de matinée, a fait savoir la préfecture maritime de la Manche.

Un navire affrété par l’Etat, le Minck, avait repéré l’embarcation en difficulté et s’est porté à son secours dès qu’elle s’est disloquée, a indiqué le lieutenant de vaisseau Etienne Baggio. La préfecture maritime de la Manche a indiqué avoir pris en charge 65 naufragés. D’après la Voix du Nord, citant les secours sur place, plusieurs autres personnes seraient également en arrêt cardiorespiratoire et auraient été ramenées à Boulogne-sur-Mer à bord d’un semi-rigide.

Sur place, un poste médical avancé et un poste provisoire de la protection civile ont été dressés. Selon le journal local, au moins une vingtaine de véhicules de secours sont déployés au niveau du bassin Loubet, dans le port de Boulogne-sur-Mer. Le sous-préfet de Boulogne, Patrick Leverino, et le maire de Boulogne, Frédéric Cuvillier, sont présents.

Ce naufrage est le plus meurtrier depuis le début de l’année. Avant ce drame, en 2024, 25 personnes ont déjà perdu la vie dans des traversées de la Manche. Les traversées illégales ont atteint un nombre record sur les six premiers mois de l’année 2024, selon les autorités britanniques, qui décomptent mardi l’arrivée par ce moyen de 21 615 migrants depuis janvier.

Mis à jour à 16h12 avec d’avantage d’éléments.