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«Ce n’est pas le nombre de personnes qui veulent traverser qui augmente, c’est la prise de risques» : les sauvetages d’exilés en mer en forte hausse en 2024

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Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
Le bilan opérationnel de l’année 2024 publié mercredi 12 février par la préfecture de la Manche et de la mer du Nord révèle une importante hausse du nombre de personnes secourues en mer en tentant de rejoindre l’Angleterre.
Un entrepôt de matériel utilisé par les exilés pour les traversées entre la France et l'Angleterre, à Douvres, le 13 janvier 2025. (Ben Stansall/AFP)
publié le 14 février 2025 à 17h59

Ils n’étaient que 120 exilés à avoir été secourus en 2018, au lancement du dispositif de sauvetage qui couvre en permanence le détroit du Pas-de-Calais. En 2024, ve sont 6 310 personnes qui ont été sauvées dans la zone alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Angleterre, d’après le bilan publié par la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, mercredi 12 février.

Un chiffre également en hausse (+ 30 %) sur un an, puisque 4 858 individus avaient été secourus en 2023. Le rapport décompte d’ailleurs 72 décès dans la zone française de secours. Pourtant, «on observe qu’au fil des années, il y a toujours le même nombre de personnes qui veulent traverser», relève auprès de Libération Célestin Pichaud, coordinateur de l’ONG Utopia 56 à Grande-Synthe. «La seule différence, c’est la prise de risques qui augmente.»

Des traversées qui s’allongent

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