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«C’est un sentiment incroyable» : quatre naturalisés français racontent leur rapport au vote

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Ils sont originaires de Syrie, du Maroc, du Congo-Brazzaville et du Kurdistan irakien, et ont récemment obtenu la nationalité française. En votant pour la première fois de leur vie, ils sont déterminés à empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir.

9 juin 2024, Paris. Dans un bureau de vote du 18ème, les électeurs défilent. (Cha Gonzalez/Libération)
Publié le 18/06/2024 à 15h18

Derya (1) «adore» voter. Depuis qu’elle a obtenu la nationalité française, il y a deux ans, elle n’a jamais raté une occasion pour exercer son droit citoyen. Elle a déjà glissé son bulletin dans l’urne à trois reprises : pour les deux tours de la présidentielle de 2022 (pour Jean-Luc Mélenchon puis Emmanuel Macron), et lors des dernières élections européennes le 9 juin (pour la liste de Raphaël Glucksmann). Elle y retournera, plus motivée que jamais, pour faire barrage à l’extrême droite lors des prochaines législatives anticipées.

Jusqu’à sa naturalisation, Derya n’avait jamais été autorisée à voter. Née dans la région autonome du Kurdistan irakien de parents originaires d’Iran, la jeune femme est née sans nationalité. Ce statut d’apatride, qui concerne plus de quatre millions de personnes dans le monde, l’a privée de nombreux droits fondamentaux. Pour fuir les conflits et les per