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Libération
Journal de bord

De Saint-Etienne au «bled» en voiture et en bateau avec une famille franco-tunisienne : «En France, j’imagine que les gens ont une belle vie»

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Episode 5/5. Depuis 1981, les Guilouchi, une famille franco-tunisienne, partent tous les ans retrouver leurs proches. «Libération» a embarqué avec Nouri et les siens dans ce périple estival traditionnel et intime.
Sur le ferry de Marseille à Tunis avec la famille Guilouch, le 25 juillet. (photo /Libération)
publié le 29 juillet 2025 à 8h44

Chaque été, des familles issues de l’immigration maghrébine repartent en Algérie, en Tunisie ou au Maroc. «Libération» embarque dans ce périple aux côtés d’une famille franco-tunisienne qui prend la route, en voiture puis lors d’une longue traversée en ferry jusqu’à Tunis, pour transmettre une mémoire : celle du lien au pays. Pour lire l’épisode précédent, cliquez ici.

Chaque été, Menzel Kamel change de visage. A la saison chaude, cette bourgade de quelque 8 000 âmes située à 170 kilomètres au sud-est de Tunis voit affluer des centaines de familles venues de France, principalement de la Loire et de la Saône-et-Loire. Les plaques françaises se mêlent alors à celles de Tunisie, et les rues prennent des airs de retrouvailles. Ville populaire et conservatrice, Menzel Kamel est connue pour son huile d’olive et ses innombrables garages automobiles, qui fleurissent à chaque coin de rue.

La mécanique y est devenue une économie parallèle : on importe de France des moteurs et pièces détachées, revendues à prix fort