Chaque été, des familles issues de l’immigration maghrébine repartent en Algérie, en Tunisie ou au Maroc. Libération embarque dans ce périple aux côtés d’une famille franco-tunisienne qui prend la route, en voiture puis lors d’une longue traversée en ferry jusqu’à Tunis, pour transmettre une mémoire : celle du lien au pays. Pour lire l’épisode précédent, cliquez ici.
Sur le port de la Goulette, l’imposant ferry en provenance de Marseille vient tout juste d’accoster. Dans les entrailles métalliques du navire, les passagers, souvent épuisés par le voyage, reprennent leurs places dans leurs voitures surchargées. Il flotte dans l’air de Tunis un parfum reconnaissable entre mille : celui du sel de la mer mêlé à l’odeur du carburant. «Quand j’arrive ici, c’est comme si je branchais un chargeur dans une prise. Je sais que je vais revoir mes proches, ma maison, que je vais me reconnecter avec mes racines, confie Foued Guilouchi, 28 ans, infirmier originaire de Saint-E