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Libération
Journal de bord

De Saint-Etienne au «bled» en voiture et en bateau avec une famille franco-tunisienne : «On est incapables de choisir entre les deux pays»

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Episode 3/5. Depuis 1981, les Guilouchi, une famille franco-tunisienne, partent tous les ans retrouver leurs proches. «Libération» a embarqué avec Nouri et les siens dans ce périple estival traditionnel et intime.
Foued Guilouchi sur le ferry au départ de Marseille pour Tunis, le 25 juillet 2025. (Libération)
publié le 26 juillet 2025 à 11h26

Chaque été, des familles issues de l’immigration maghrébine repartent en Algérie, en Tunisie ou au Maroc. Libération embarque dans ce périple aux côtés d’une famille franco-tunisienne qui prend la route, en voiture puis lors d’une longue traversée en ferry jusqu’à Tunis, pour transmettre une mémoire : celle du lien au pays. Pour lire l’épisode précédent, cliquez ici.

La route du «bled» est jalonnée de rituels. La traversée en ferry de Marseille à Tunis s’inscrit, elle aussi, dans ce ballet immuable. «Le bateau part toujours en retard», glissent les habitués de ce périple de plus de vingt heures à travers la Méditerranée, sans vraiment s’en préoccuper. La plupart effectuent ce voyage chaque été et le processus est désormais parfaitement rôdé. On abandonne d’abord sa voiture dans l’un des immenses garages du navire, capable d’accueillir plus d’un millier de véhicules, puis on grimpe en hâte vers les étages supérieurs.

Les retardataires tentent alors de négocier, souvent en vain, une nuit plus c